Voici une BD qui m'a souvent inspiré dans mon travail : Philémon. Cela fait plusieurs mois que je veux écrire un article sur cette œuvre, mais, par malchance, c'est au moment où je trouve un peu de temps pour vous le faire découvrir que son auteur, Fred, décède (il est mort le 2 avril dernier).
Philémon est un doux rêveur, vêtu d'un unique pull rayé et d'un pantalon, il déambule souvent une fleur à la bouche et accompagné d'un âne qui lui parle : Anatole. C'est au cours de ses régulières escapades qu'il fait la rencontre de créatures incroyables et fantastiques avec lesquelles il va vivre les aventures les plus farfelues.
Son histoire commence véritablement lorsque, un peu par hasard, il va s'échouer sur le "A", une île qui s'avère être une des lettres du nom Océan Atlantique (le deuxième A plus précisément). Il va alors faire la rencontre de Mr Barthélémy, un naufragé qui habite sur cette île depuis 40 ans.
Grâce au vieux Félicien, son oncle qui sait comment se
rendre sur le A (car on ne peut pas se rendre sur le A deux fois de la même manière), ils part régulièrement pour ce monde parallèle.
Malheureusement les manœuvres sont parfois approximatives et il se
retrouve dans d'autres lettres peuplées de curieux personnages.
Cette BD commence à dater (la première apparition date de 1965), mais n'a rien perdu de son charme : jeux de mots, poésie et fantastique rythment un récit totalement loufoque et psychédélique avec une incroyable richesse. C'est avant tout des jeux sur les mots qui vont créer des situations absurdes qui sont non sans rappeler l'univers de Raymond Devos, ou de Pierre Desproges.
Le personnage de Philémon est un voyageur de la poésie qui laisse le lecteur rêver avec lui d'un monde où tout, absolument tout, est possible.
L’œuvre complète de Philémon se découvre sur 16 tomes (le dernier en date a été publié cette année) aux éditions Dargaud.
Je vous recommande chaudement la lecture de cette œuvre dont un film est actuellement en préparation.
Commentaires
Je ne savais pas que tu étais fan...
NastiaPhilémon a aussi marqué mon enfance ; souvenir de mondes imaginaires, d'ouvertures possibles vers un surréalisme foisonnant.