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Entre Peinture et sculpture Henrique Oliveira propose des oeuvres étonnantes, imposantes. Le bois prend une dimension naturelle et intrusive comme la propagation de racine. Pourtant il s'agit de récupération de bois manufacturés déposés dans les déchetteries. Il obtient des formes arrondis en laissant le bois tremper dans l'eau afin d'obtenir des torsions. La structure de base peu être de bois ou de métal. Son oeuvre pourra surement en intéresser plus d'un!
Commentaires
En effet, le travail de cet artiste est surprenant... Je l'ai découvert il y a 1 ans ou 2. Il utilise des strates de bois fines qui se décollent. Celles-ci sont tirées de palissades en bois qui cachent des chantiers ou des démolitions au Brésil et ailleurs... Déjà, il avait de quoi m’intéresser sur ce simple fait. Car pour ceux qui ne le savent pas, le principe de récupération m'est chère surtout lorsqu’il sert des sujets tels que "ce que l'on veut cacher", la "frontière" "l'inclusion/exclusion" bref la "PALISSADE".
Certains des travaux d'Henrique Oliveira sont très intéressants lorsqu'ils viennent se confronter, voir modifier l'espace lisse et blanc des galeries ou des musées... Protubérances, difformités, parasites...
Ces choses que la société tente de mettre en marge, resurgissent par l'action de cet artiste.
Il pose aussi la question de la circulation et de l’intégration du spectateur en faisant parfois des œuvres "pénétrables", abolissant ainsi la frontière entre l’œuvre et son public. H. Oliveira change alors le mode de lecture en enlevant cette interface, amenée par l'image de l’œuvre ou que l'on se fait de l’œuvre, entre l’œuvre et l’expérience direct que l'on peut en faire...
Ce qui me fait mettre un bémol sur certaines de ses créations qui, pour moi, reviennent jouer plus sur le plan esthétique et séduisant en peignant son support, comme par exemple sur la première image présente sur ce billet...
SimonMais bon c'est un point de vue, la qualité de son travail est néanmoins présente et je vous conseil de l'approcher sur http://www.henriqueoliveira.com
Lorsque ses sculptures conservent une teinte "naturelles" on se rapproche du végétal, de l'organique avec l'ajout des couleurs le spectateur a soudain l'impression de rentrer dans la matière peinte ; une matière épaisse et figée. Même si je penche, habituellement, vers une pratique "épurée" cet autre axe de recherche ne me semble pas inintéressant, reste à savoir si la peinture permet ici de cacher (des imperfections) ou de révéler un nouveau sens.
Nastiia