Nouvellement arrivée sur Multi-Prises, je viens de publier ma galerie et vous invite à y jeter un œil prudent (attention, chien méchant !). Ancienne étudiante des Beaux Arts de Lorient, je rejoins l'association avec plaisir. Et puisqu'on me demande de me présenter, je vais le faire avec mes papiers.
Je les trie précautionneusement dans des boites. Je fais partie des bordéliques organisés dont parlait Thomas l'autre jour dans cet article: Le rangement désorganisé ou le désordre rangé. Je fais des tas. Vu de l'extérieur, c'est un bordel innommable. En fait, tout est rangé par piles pour que je m'y retrouve.
Dans ma vie, les feuilles de papier sont très importantes, bien plus que tout ce qui peux y être inscrit. Je les trie par catégories. Tout a commencé d'ailleurs par celles des administrations que je n'osais jeter de peur qu'on me réclame des informations plus tard. Je les ai donc mises de côté dans une sorte de purgatoire, entre la poubelle et le porte documents. Puis je les ai recyclés en carnets de croquis et de notes. Je pourrais toujours retrouver, si nécessaire, le contrat du 31 avenue de la Perrière signé 5 ans auparavant si la CAF me demandait des comptes.
C'est ensuite devenue une manie, une bizarrerie influencée par mes convictions écolo, de garder tous les papiers au verso inutilisé. Du coup je n'achète plus de papier. Un fois de plus, l'économie est mise à mal par une altermondialiste ! Je tiens même en horreur la page A4 et son blanc ostentatoire. Cette feuille muette qui n'a pas vécu n'a rien à me raconter.
Par ailleurs, je fais partie des glaneuses si chères à Agnès Varda (cf Les Glaneurs et la Glaneuse, 2000). Au marché de Merville, j'en récupère de toutes sortes. Des gris, des bruns, des violets, qui servent à obstruer le fond des cagettes ou à protéger les légumes. Les fruits éclatés marquent d'auréoles de sucre mes papiers préférés. Sur l'étalage, les empreintes vives des betteraves disparues tachent à intervalles réguliers un papier rose délavé.
Par endroits, couverts de moisissures, les papiers du marché sont irisés de variations vertes et de roses acides. Une mousse blanche piquetée d'yeux noirs s'étale en surface et nécessite une manipulation délicate pour conserver cet effet rare.
En revanche, il y a une seule sorte de papier blanc que j'aime. Ce sont ceux des boites à chaussures. Souvent, les clients les bouchonnent négligemment après avoir choisi une paire parmi les étalages. Mais ce blanc froissé est fragile comme de la soie. Il se déchire comme la brume qui se lève tôt à Merville laissant poindre les premières structures métalliques au milieu des nappes.
Puisque je suis une bricoleuse, je collectionne des choses bien plus normales. Comme tout le monde j'ai des boites remplies de boutons, de clous, de vis et des bouts de ficelles qui pourraient servir. Si l'un de vous a un problème sur le réseau, je peux au besoin donner un coup de main, de pouce ou de clic. Je trouverais bien un bidule pour arranger la prise ou la ligne. Faites-moi signe.
En attendant, bonjour chez vous ; )
Commentaires
Bienvenue à toi !
Thomaswelcome!!! http://www.youtube.com/v/doYLWFftJ2...
nonoBienvenue Soazic!
ClaireOui! un nouveau membre! Du coup Multi-Prises est présent au Bout du Monde?
Nastia