Dans la partie ouest de la Chapelle du Saint-Esprit, une grande suspension reprenant la forme ogivale de la voûte est en lien avec l'architecture du Monument. Elle est composée de 240 boules de gazon, donnant l'impression que la nature envahit la chapelle par le haut, à la manière des plantes épiphytes telles que les orchidées.
La pelouse pousse durant un temps, puis stagnera pour ensuite mourir.
Cette suspension est réalisée dans le cadre de chantiers participatifs. À l’intérieur des boules, chaque participant y met un fragment de soi, référence au Reliquaire, rappelant ainsi le côté religieux et spirituel de la fonction première du lieu (L'ordre du Saint-Esprit).
La pelouse pousse vers le haut - “le ciel” -, grâce à la photosynthèse et le phototropisme.
La brume permanente et le miroir d’eau posé au sol sous la suspension créent une atmosphère particulière dans le lieu.
L’entonnoir végétal monumental donne l'illusion que la nature envahit l'espace par le sol.
Cette masse végétale, évoluant de la même manière que les sphères avec du gazon, est une matière à modeler, à tailler.
Un autre matériau naturel s’immisce également dans l’installation : des sculptures sur bois représentant des graines sont suspendues au milieu de la chapelle.
Les photos de William Moreau imprimées en grands formats mettent en valeur la végétation présente dans et à l'extérieur du lieu, montrent les “mauvaises herbes”, les microcosmes (petit univers végétal qui a poussé à l'intérieur et à l'extérieur de la chapelle, de manière étriquée et clandestine) sous un autre jour.
Une création sonore “organique” de William Moreau accompagne les spectateurs durant la visite.
site de l'artiste : http://gael-gicquiaud.com/